Les aides de l’état et le préservatif

Il n’est pas plus déraisonnable de penser que les aides de l’état viendront à bout de « la crise » et que le préservatif constitue la solution absolue contre le SIDA.
Il faut bien entendu parer au plus pressé et l’une et l’autre des parades mentionnées plus haut sont indispensables pour freiner ces pandémies. Nous sommes dans le registre de l’urgence. Mais dans l’une et l’autre des situations, il sera déterminent pour l’avenir de l’humanité d’engager une réflexion de fond pour éviter la répétition de ces drames. Nous sommes dans le registre de l’importance. Et lorsque l’important n’est pas traité à temps, il devient ET important ET urgent.

Pas convaincus ? Je vais vous livrer une petite confidence. J’ai eu le privilège de contribuer (humblement) au processus de développement du Ritonavir, une molécule qui entre dans la composition de la trithérapie. Les tous premiers volontaires malades qui ont reçu ce traitement ont appris incidemment pendant leur traitement (difficile pour les chercheurs de cacher leur joie de toucher au but) que la molécule était efficace. Dans les jours qui ont suivi cette fuite, certains reprenaient les rapports sexuels NON PROTEGES. CQDFD. Depuis, la lourdeur du traitement, ses effets indésirables ont tout de même convaincu le plus grand nombre de malades atteints du SIDA d’avoir des rapports protégés. Reste que le risque est grand de considérer la parade comme une solution pérenne.

Penser que le recours aux aides de l’état puisse constituer une solution viable pour le long terme, s’imaginer qu’il suffit de laisser reprendre l’activité industrielle pour que l’économie reparte relève de l’utopie. C’est très exactement ce que je lis dans la doctrine du Modem : réalisme économique comme moyen et humanisme comme moteur de vie en société.

 

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Une réponse à Les aides de l’état et le préservatif

  1. Philippe Chadeyron dit :

    Tout à fait en phase avec cette analyse Didier !

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