La fin d’un monde

Nier la fin d’un monde, c’est soit faire preuve de manque de discernement, soit faire preuve de couardise. Dans l’un et l’autre des cas, cela se traduit par un immobilisme de très mauvais alois et un conservatisme dur aux relents d’un passé peu glorieux.Or c’est bien le message véhiculé par l’UMP qui pousse l’épée dans les reins du Président de la République, je cite une dépêche AFP : « Frédéric LEFEBVRE, porte-parole de l’UMP, a souhaité lundi que la période pendant laquelle l’Etat devra aider des entreprises et encadrer la rémunération de leurs patrons « ne dure pas plus de deux ans ». ».

Car enfin, ne sommes nous pas à la fin d’un cycle engagé aux confins du XX éme siècle ? A une époque ou les pays dominants de l’Europe se sont crus tellement puissants, si insolemment dominants qu’ils se sont lancé une série de défis qui les a saignés à blanc, tant d’un point de vue humain que matériel. Les années qui suivirent ne furent QUE la reconstruction de ces pays, de leurs économies et tant bien que mal de leurs démographies. Ce faisant, la domination économique passait dans les mains des Etats-Unis, qui cumulaient le rôle de créancier et de fournisseur de biens d’équipement, imposant au passage son modèle économique. Or ce modèle vient de montrer ses limites, provoquant un séisme mondial au moins aussi impressionnant que l’explosion de la première bombe atomique.

Alors que voulons-nous ? Allons-nous suivre servilement l’ordre établi ? Allons-nous prendre en main notre destin ? Une question que s’est certainement posé Bronisław GEREMEK dans les périodes les plus dures de sa vie et une certitude pour les pères fondateurs de Communauté économique européenne. Et nous, qui ne risquons pas nos vies, qui avons un toit, qui ne connaissons pas le rationnement que ferons-nous ?

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