Projets

Extrait du Monde d’aujourd’hui

François Bayrou a accepté la « main tendue » à la gauche par son bras droit, Marielle de Sarnez, mais Martine Aubry estime qu’avant toute alliance, le président du MoDem doit clarifier sa position dans un certain nombre de dossiers. « J’ai besoin de savoir exactement ce que veut le Modem, quel projet ils veulent construire« , a résumé la première secrétaire du PS sur RTL, samedi 5 septembre.

 

Remplacez « Modem » par « Parti Socialiste », et vous saurez très exactement quelle est ma position concernant le rapprochement avec le PS. Parce que j’ai très peur que nous parlions à un PS qui n’en fini pas de regretter le temps où il pilotait l’union de la gauche ; je ne vois de la modernité dans le PS que dans son mode de fonctionnement calqué sur celui de l’UMP (beaucoup de fumée pour peu d’idées). Je ne vois de projet que celui de quelques individualités avides de pouvoir.

 

Et cependant, je mesure combien ma position à l’extrême centre est fragile sur un échiquier bipolaire. Alors alliance? Oui mais. Je sais, c’est pas une réponse. Comme dirait notre ainée, « Tu vois, tu es devenu un véritable homme politique, tu ne réponds pas aux questions ! »

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Forty Years After

C’est en revisitant (virtuellement) Woodstock que j’ai découvert un groupe dont je connaissais le nom mais dont j’avais négligé le répertoire. Un groupe qui a littéralement « décollé » grâce à sa prestation lors du concert du siècle. Etait-ce seulement un concert ? Il faut réécouter les interviews de Michael Lang, l’organisateur qui voulait ainsi financer la construction de son studio d’enregistrement et qui a finalement créé un des plus grands évènements sociaux planétaire. Presque sans le vouloir, il a aidé 450000 jeunes américains à résoudre l’énigme lancée un peu plus tôt par JF Kennedy « L’Amérique a tout, sauf un tout petit rien, et ce petit rien c’est l’essentiel ».

Curieusement, il semblerait que le groupe Ten Years After n’ait pas eu besoin d’entonner son morceau « I want to change the world » (http://www.youtube.com/watch?v=hUokMbJC3P8) pour ravir le cœur des spectateurs qui s’est en revanche enflammé pour « I’m goin’ home » (http://www.youtube.com/watch?v=LFpfureaCVs). Une très belle partition sur des paroles un peu fatalistes « Id love to change the world, But I don’t know what to do, So I’ll leave it up to you ». Sympa le mec Alvin! Il nous laisse un drôle de chantier! En revanche « who needs money, monopoly » reste définitivement très contemporain, too bad.

 

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Foutage de gueule

S’il y a bien quelque chose qui m’horripile dans la vie, c’est qu’on se paie ma tête. Alors bien sûr, avant de m’engager un peu dans la vie publique, je me suis fait une raison, j’ai appris à maîtriser mes réactions … enfin presque, à quelques rictus nerveux près.

 

Mais alors là, au championnat du monde de foutage de gueule, EDF (d’habitude sponsor) emporte haut la main la médaille d’or, toutes catégories confondues.

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Que la facture électronique soit simple, peut être, à condition de savoir manier la souris et dompter le système d’exploitation ; qu’elle soit pratique, pourquoi pas, tant qu’un grain de sable ne glisse pas dans la belle mécanique et que ne commence pas le long calvaire de la réclamation. Mais prétendre qu’elle soit gratuite, là, faudra qu’on m’explique ! A raison de 500€ le PC qui sera obsolète dans 4 ans, de 30€ par mois la connexion Internet, et en intégrant la consommation électrique ( ! ) je ne trouve pas qu’elle soit si gratuite que çà cette facture !

 

Et quand bien même ce slogan inepte ait pu germer dans l’esprit d’un communiquant tellement rivé à son PC qu’il en a oublié qu’il y a une vie hors le web, j’ai du mal a imaginer qu’avant d’imprimer cette enveloppe à des millions d’exemplaires, quelques cadres responsables (mais peut être suis-je trop exigeant) aient pu donner leur imprimatur !

 

Eh bien si ! Donc, foutage de gueule => coup de gueule, CQFD.

 

PS : Déso Philippe …

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To Blog or not to blog ?

Question qui renvoie à la question que j’adressais à Sébastien Canevet, un spécialiste de Sherlock Holmes, pionnier d’Internet, et qui m’avait été présenté par un autre pionnier parmi les fournisseurs d’accès, j’ai nommé le sympathique Bernard Decarroux, fondateur de InterPC (L’internet du Poitou Charentes, pour ceux qui ignoreraient l’origine du nom de sa société)

 

Bref, à l’époque, j’avais été chargé par notre PDG de la  communication sur Internet. C’était aussi le temps où fleurissaient les « Minitels roses » en effusions permanentes. Internet semblait prendre la même tournure, sans même qu’on comprenne très bien qui était aux commandes de la toile (Le sait-on vraiment aujourd’hui ?). Sébastien Canevet avait eu cette réponse que je garde gravée dans les premiers Ko de ma mémoire : « Il ne tient qu’à vous qu’Internet ait un contenu intéressant. Si vous laissez le X s’emparer de la toile, eh bien la toile sera rose. Internet sera ce qu’on y mettra ». Logique imparable, mathématique indubitable et vérifiée depuis.

 

Deux semaines plus tard, je créais mon premier site Internet professionnel. D’autres ont hésité, et ont du payer très cher le rachat du nom de domaine qui correspond au nom de leur entreprise. Je connais même des petits malins qui ont acheté des noms de domaines, comme zizou.com, pour le simple plaisir d’entrer en contact avec l’intéressé, n’est pas Yves ?

 

Depuis, Internet s’est démocratisé, tant du point de vue des coûts d’accès que des outils de publication ; bien que personnellement, je trouve le maniement de certains forums clés en mains bien plus compliqués qu’un site propriétaire. Ce qui compte, c’est que quasiment tout le mode peut ouvrir une fenêtre sur la toile et créer un espace personnel. Certains blogs sont de vraies merveilles d’un point de vue de l’esthétique. D’autres privilégient le contenu. Tels des serpentins déroulés d’une fenêtre à une autre, des liens se tissent basés sur des affinités de type amical, associatif, culturel, sportif, mais aussi politique, confessionnel. Des liens fragiles mais puissants qui drainent vers les sites les plus intéressants des visiteurs toujours plus nombreux qui finissent pas se compter en millions.

 

Certains préfèrent rester cachés derrière le reflet de leurs fenêtres, d’autres entretiennent le mystère au travers d’un contenu savamment distillé. La mise à jour de certains blogs est attendue avec impatience, et la trêve estivale est vécue comme une frustration de premier ordre. On y parle de tout, de soi, des autres, de la vie, du tricot, du chat Félix et du Solex de Pépé, des bagnoles et de fringues. Mais ce qui me frappe le plus, c’est qu’on y parle, sans le savoir ou sans se l’avouer, d’amour, de sentiments, des relations entre hommes (et femmes !). Et c’est bien. C’est salutaire pour l’esprit, et çà permettra, je l’espère, aux prochaines vagues de quinquas d’être moins exposés aux troubles psychologiques.

 

La planche de surf est remisée au garage, d’une pichenette je déploie l’écran de mon portable pour surfer à nouveau sur la toile : vive la rentrée !

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Tout va bien

J’entends qu’en Iran une foule nombreuse soupçonne le nouveau gouvernement d’avoir faussé les élections. J’entends que les garants de la liberté se sont inféodés au discours le plus extrême, au risque de compromettre la paix pour le peuple Iranien.

 J’entends encore les discours du candidat Sarkozy prônant la maîtrise de la dette, fustigeant les projets de recours à l’emprunt du parti Socialiste. Et voilà, encore une fois, faites ce que je dis, pas ce que je fais.

 J’entends qu’au PS c’est la foire d’empoigne, et que chacun essaie de tirer son épingle du jeu sur le front de la gauche, au point qu’il sera bientôt temps de modifier les mots de Guy Mollet évoquant « la droite la plus bête du monde ».

 Et vous au Modem de la Vienne, çà va bien ?

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Il y a du vent aujourd ‘hui

Mon voisin Pidu se plaint de ce que ses tomates végètent et de la faible récolte de cerises ; d’ici là à ce que les poules fasse une grève sur le tas (de fumier), y a pas loin. Bref, il y a du vent, mais c’est pas mal, car lorsqu’il aura fini de souffler le ciel sera un peu plus limpide.

 Pour le moment c’est sur ma boîte aux lettres électronique que souffle un vent de panique : certains navigateurs opportunistes et malins ont rapidement déployé leurs voiles et espèrent être portés par ce courant d’air : « mes amis, voyez mon muscle, voyez ma carrure »: attention qu’une pique assassine ne dégonfle la baudruche. D’autres sont perdus dans des déserts peuplés de Chimères, enfants de Tyfon (Et non pas de Typhon ce qui aurait un peu plus d’allure), ou pas un souffle ne vient perturber leur silence éloquent. D’autres encore ont lu La Fontaine et ploient lorsque « Du bout de l’horizon accourt avec furie, Le plus terrible des enfants, Que le Chnord (sic) eût porté jusque-là dans ses flancs » (ndr Nord-Nord Est pour être plus précis) pour ensuite nous distiller une analyse réfléchie.

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Gueule de bois

Ouch, le réveil est laborieux ce matin. Une fois passée la poussée d’adrénaline du dépouillement, c’est la vie de tous les jours qui reprend le dessus, et en plus il pleut. Si ce n’était pas mon optimisme maladif, j’aurais aussi pu titrer ces mots « chronique d’une défaite annoncée », mais ne comptez pas sur moi pour jouer les enfonceurs de porte, les donneurs de leçon de fond de court.

Je m’appuie sur la quasi unanimité des analyses pour démonter que notre échec était patent; ou que le risque engendré par la stratégie de François BAYROU était élevé, non pondéré par l’absence de maîtrise de medias. Déjà, mon sang s’était glacé en visionnant le « débat » avec Dany le rouge, passé « aux verts » et maitre dans la verdeur de langage. Et quand bien même la répartie de F.B. fut cinglante et sembla marquer le point, il ne s’agissait que d’une victoire à la Pyrrhus. Qui me rappelait l’engagement pris avec Françoise COLLEAU lors de notre campagne pour les législatives de « ne pas taper sur les autres » : c’est peut être timoré, mais ce n’est pas contre productif comme peuvent l’être ces débats dénués de sens et de contenu. Et c’est aussi et surtout une manière d’affirmer par l’exemple que le Modem s’est engagé à « faire de la politique autrement ».

En revanche, ne pas avoir intégré la dimension écologique dans le discours Européen constitue une faute, lourde. Jusqu’en 2007, l’écologie représentait la 9ème préoccupation des Français ; en 2008, elle bondit en 4ème position ! Ce qui signifie par ailleurs que les Français, le peuple Français, a toujours en tête la flambée du coût du pétrole, les images des catastrophes écologiques ; il a l’intuition que ces questions là doivent être traitées au niveau Européen. Sans compter la casse « sociale » et la présence d’une magistrate réputée pour sa probité et son courage qui représentait un repère, une planche de salut pour les plus touchés et les plus dégoutés. Pour ces différentes raisons, il est normal et même sain que les listes écologistes aient remporté le succès que l’on sait. En revanche, je ne suis pas du tout convaincu de la capacité de leurs représentants pour construire, entreprendre et créer la richesse nécessaire pour atteindre les niveaux de suffisance matérielle.

A regarder trop loin, à vouloir la peau de l’ours avant de l’avoir tué, le Modem s’est pris les pieds dans une racine et s’en tire avec une belle bosse et un bon mal de crâne. En langage Poitevin, çà pourrait se traduire pas « A barrer la porte à la droillère, les aloubis sont devenus aveilles et se sont pris les sabiots dans la sense et on cheurré dans la gasse »

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Crise: effets et contre-effets

Préoccupant: la crise provoque une inquiètude légitime dans les familles. Outre un ralentissement de la consommation, la plannification des études des enfants est remise en cause. Le phénomène est encore plus sensible dans les pays où les études universitaires sont payantes… et très chères. En conséquence, les universités prévoient une désaffection pour les cycles longs. A terme, celà signifie une érosion du nombre et de la qualité des chercheurs, des enseignants, brefs des acteurs du futur de notre civilisation

Et si… pour créer un contre-effet… et si tous les musées publics ouvraient gratuitement pendant les week-ends, le temps d’un printemps: pour permettre aux plus modestes de s’ouvrir l’esprit à autre chose qu’au marasme ambiant, pour permettre à tous de sortir, de découvrir, d’apprendre, de rencontrer d’autres personnes? J’entends que les expos parisiennes rencontrent un grand succès, je ne suis donc pas dans le registre de l’utopie. Je pense qu’au contraire, ce serait une vraie décision politique. Populaire.

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La fin d’un monde

Nier la fin d’un monde, c’est soit faire preuve de manque de discernement, soit faire preuve de couardise. Dans l’un et l’autre des cas, cela se traduit par un immobilisme de très mauvais alois et un conservatisme dur aux relents d’un passé peu glorieux.Or c’est bien le message véhiculé par l’UMP qui pousse l’épée dans les reins du Président de la République, je cite une dépêche AFP : « Frédéric LEFEBVRE, porte-parole de l’UMP, a souhaité lundi que la période pendant laquelle l’Etat devra aider des entreprises et encadrer la rémunération de leurs patrons « ne dure pas plus de deux ans ». ».

Car enfin, ne sommes nous pas à la fin d’un cycle engagé aux confins du XX éme siècle ? A une époque ou les pays dominants de l’Europe se sont crus tellement puissants, si insolemment dominants qu’ils se sont lancé une série de défis qui les a saignés à blanc, tant d’un point de vue humain que matériel. Les années qui suivirent ne furent QUE la reconstruction de ces pays, de leurs économies et tant bien que mal de leurs démographies. Ce faisant, la domination économique passait dans les mains des Etats-Unis, qui cumulaient le rôle de créancier et de fournisseur de biens d’équipement, imposant au passage son modèle économique. Or ce modèle vient de montrer ses limites, provoquant un séisme mondial au moins aussi impressionnant que l’explosion de la première bombe atomique.

Alors que voulons-nous ? Allons-nous suivre servilement l’ordre établi ? Allons-nous prendre en main notre destin ? Une question que s’est certainement posé Bronisław GEREMEK dans les périodes les plus dures de sa vie et une certitude pour les pères fondateurs de Communauté économique européenne. Et nous, qui ne risquons pas nos vies, qui avons un toit, qui ne connaissons pas le rationnement que ferons-nous ?

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Les aides de l’état et le préservatif

Il n’est pas plus déraisonnable de penser que les aides de l’état viendront à bout de « la crise » et que le préservatif constitue la solution absolue contre le SIDA.
Il faut bien entendu parer au plus pressé et l’une et l’autre des parades mentionnées plus haut sont indispensables pour freiner ces pandémies. Nous sommes dans le registre de l’urgence. Mais dans l’une et l’autre des situations, il sera déterminent pour l’avenir de l’humanité d’engager une réflexion de fond pour éviter la répétition de ces drames. Nous sommes dans le registre de l’importance. Et lorsque l’important n’est pas traité à temps, il devient ET important ET urgent.

Pas convaincus ? Je vais vous livrer une petite confidence. J’ai eu le privilège de contribuer (humblement) au processus de développement du Ritonavir, une molécule qui entre dans la composition de la trithérapie. Les tous premiers volontaires malades qui ont reçu ce traitement ont appris incidemment pendant leur traitement (difficile pour les chercheurs de cacher leur joie de toucher au but) que la molécule était efficace. Dans les jours qui ont suivi cette fuite, certains reprenaient les rapports sexuels NON PROTEGES. CQDFD. Depuis, la lourdeur du traitement, ses effets indésirables ont tout de même convaincu le plus grand nombre de malades atteints du SIDA d’avoir des rapports protégés. Reste que le risque est grand de considérer la parade comme une solution pérenne.

Penser que le recours aux aides de l’état puisse constituer une solution viable pour le long terme, s’imaginer qu’il suffit de laisser reprendre l’activité industrielle pour que l’économie reparte relève de l’utopie. C’est très exactement ce que je lis dans la doctrine du Modem : réalisme économique comme moyen et humanisme comme moteur de vie en société.

 

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