Je lis l’Observatoire Régional des Transports : « Au 2nd trimestre 2010, la fréquentation des transports collectifs urbains des 9 principales agglomérations de la région est en augmentation de 3 % soit 290 000 voyages supplémentaires. Les évolutions respectives sont assez variables : les réseaux de Rochefort (+15,6 %) et Royan +38,5 %) ont élargi considérablement leur périmètre de transport en 2009, doublant ainsi le nombre de voyages sur leur réseau. Châtellerault (+15,8 %) Niort (+15,4 %) enregistrent une évolution honorable, et dans une moindre mesure, La Rochelle (+1,4 %) Angoulême (+1,5 %) et Cognac (+1,4 %). Seul le réseau poitevin enregistre un léger recul (-0,7 %) »
J’entends les usagers de Poitiers Est : dégradation de la desserte locale, allongement des temps de transports (sans modification de la tarification), saupoudrage de très bonnes idées (navette en centre ville, vélo électrique).
Je vois l’image des affiches de la campagne de communication de VITALIS (La société de transports en commun de la ville de Poitiers)
Et je réagis devant le décalage de cette communication : Avant de gouter aux joies d’être véhiculé dans la voiture de l’année, de goûter aux joies du kit main libre, d’une vision panoramique de Poitiers et du privilège d’être conduit par un chauffeur, il faut pouvoir tout simplement accéder au moyen de transport vanté ! Lorsqu’il faut quasiment une heure pour aller du rond point du PONT NEUF à la cité de BELLEJOUANNE (4.6km), et renoncer à utiliser complètement les transports en communs au retour parceque le temps de déplacement deviendrait alors nettement supérieur à l’heure, il y a de quoi grincer des dents. S’agissant d’une équipe municipale élue sur la base d’un programme de mise en place d’un BUS à HAUTE QUALITE de SERVICES, je déduis qu’il y a tromperie sur la marchandise.
Il est tout juste temps reprendre la copie depuis la définition du cahier des charges et de proposer aux poitevins un service public dont l’objectif premier sera une desserte efficace de tous les quartiers. Les idées ne manquent pas, les compétences ne manquent pas (notamment celles issues de l’Université de Poitiers), même la bonne volonté des utilisateurs ne manque pas, à condition de ne pas continuer à les dégouter. Il faudrait juste que les décisionnaires sortent de leur tour d’ivoire, adoptent un profil un peu plus modeste et se mettent à portée du plus grand nombre. Et puis un peu de modestie n’a jamais tué personne, et plutôt que de dilapider les deniers publics en publicité, des actions incitatives de terrain auraient été, à mon goût, plus appropriées aux circonstances.